jeudi 6 mars 2014


Rendez-vous au Pays des Geeks




        


       C'est avec grand plaisir que j'ai participé au Carnet Nomade de Colette Fellous diffusé le 1er Mars 2014 sur France Culture. Pour ceux qui l'auraient manqué, vous pouvez en écouter sur cette page une version condensée où j'interviens après Jean-Baptiste Péretié, le réalisateur de La Revanche des Geeks sur Arte, à partir de 13 Minutes 50. Bonne écoute!





samedi 28 décembre 2013



Descartes et les Google Glass






L'article du devoir à lire en ligne :






     Ces lunettes sont réellement impressionnantes par certains aspects, par exemple on peut traduire un texte en langue étrangère devant nous et le même texte apparaît traduit à travers les lunettes dans la même police d'écriture et la même couleur sur le même fond visuel que le modèle initial! Le texte en langue étrangère est juste remplacé à l'identique dans la lunette par sa traduction (assez bonne) en français ou inversement du français vers une autre langue... Un exemple parmi d'autres de leur utilisation possible assez saisissante. 

      Il est probable que tout le monde s'en moquera au début comme pour les premiers téléphones (trop gros, trop chers, trop m'as-tu-vu) et que tout le monde ou presque en aura quelques années plus tard... y compris les philosophes français qui écriront des bouquins mal écrits pour en dire le plus grand mal...

       Je pense qu'il faut supposer que dans l'avenir notre vision naturelle sera tellement imbriquée avec la réalité numérique sans cesse présente à nos sens que l'idée de s'en séparer ne nous viendra même pas pour nous retrouver avec "nous-mêmes", vu qu'il n'y aura plus de nous-mêmes indépendant de ce mélange réel/virtuel. Pas plus qu'on a l'idée d'enlever nos montres ou nos lunettes non-intelligentes pour mieux réfléchir et être vraiment soi...







vendredi 11 octobre 2013


Galaxy Gear et ses limites 2 (tutoriel)

 

 

   D'un strict point de vue technique, pour dépasser le temps limite des 15 secondes imposées par Samsung sur sa montre Galaxy Gear, il faut procéder ainsi :

    La première chose à faire consiste à aller avec son Galaxy Note 3 sur le Google Play et installer l'application FastCam décrite ici :


   Une fois l'application installée, il faut la sauvegarder sur la carte SD du téléphone, de manière à pouvoir utilise le fichier APK de l'application. Pour faire cela il faut télécharger l'application AppMonster Free décrite ici : 


   Cette application permet de sauvegarder en backup les fichiers des applications. Pour cela il suffit de lancer l'application qui repèrera toutes les applications présentes dans le téléphone, de cliquer sur celle qui nous intéresse et de faire "backup to SD", comme ceci (exemple donné par cnet.france) :









    Une fois ceci fait, il suffit de récupérer le fichier .apk en branchant son téléphone à son PC en USB et en explorant la carte SD :

 

 

    Ensuite, il faut accéder à la montre en installant certains programmes sur son PC. La première chose à faire est d'installer le programme Java JDK, que l'on trouve à l'adresse suivante :


    Il faut faire bien attention d'installer la version x86, même si l'on utilise un windows 64-bit.





   Ensuite, une fois ce programme installé, il faut installer un deuxième programme : le Android SDK manager, disponible ici :


    Une fois le programme installé, il faut également installer tous les packages proposés.


   Une fois ceci fait, il faut aller dans les paramètres de la Galaxy Gear et dans l'onglet "Informations" cocher "Debog. USB". Ensuite mettre la montre dans son "craddle" et le brancher au PC avec un cable mini usb vers USB.

   Quand la montre est reconnue et le driver automatiquement installé (ce qui prend un peu de temps), il faut regarder dans le Android SDK Manager à quel endroit est stocké l'application adb.exe :

 
 Une fois parvenu à l'endroit indiqué en rouge sur l'image précédente, il faut, dans l'endroit où se trouve l'application adb.exe ouvrir une commande en appuyant sur la touche Shift du clavier et en cliquant droit. Il faut ensuite sélectionner "ouvrir une fenêtre de commande" :




  Dans cette commande, il faut taper "adb devices" pour vérifier que la Galaxy Gear est bien repérée. 

  
   Une fois ceci fait, il faut installer l'apk FastCam que l'on aura pris soin d'extraire de son fichier sur la carte SD et installée à la racine du disque C.
   Ensuite il faut taper : "adb install C:\" et ensuite le nom du fichier.apk, si tout se passe bien la commande affichera "success" après quelques instants.
   Le programme est à présent sur la Gear. Il faut ensuite aller dans les applications de la Gear et d'abord ouvrir l'application FastCam Settings. Dans "Select Folder" il faut choisir : Dcim puis Camera. Une fois validé sur le boutton en bas à droite, à peine visible sur la Gear, les vidéos seront enregistrables pendant des heures en ouvrant l'application FastCam sur la Gear (à noter que l'image qui apparaît sur la Gear est en biais, mais est droite sur le fichier, ce qui vaut mieux que l'inverse et ne change rien au final). Les fichiers sont ensuite visibles dans la gallerie de la montre et transférables sur le Galaxy Note 3.
   Bien évidemment, en utilisant le même procédé, il est possible de mettre d'autres applications sur la Gear, certains se sont amusés à y mettre CandyCrush...






   




Galaxy Gear et ses limites 1




   Ce qu'il y a d'un peu agaçant avec les appareils électroniques réside souvent dans les limitations que les constructeurs ont imposé volontairement à leur fonctionnement. Ainsi, alors que l'iPhone et l'iPad pourraient lire des vidéos au format Flash, Apple s'y est toujours refusé. Les raisons sont souvent assez justes, par exemple Apple ne voulait pas faire fondre l'autonomie de ses appareils en permettant le visionnage de vidéos en Flash qui est très coûteux en énergie, mais il n'empêche que quelles que soient les bonnes raisons, il s'agit incontestablement de paternalisme, c'est-à-dire de la volonté de faire le bien des gens y compris malgré leur désaccord (car après tout c'est à l'utilisateur de décider s'il veut épuiser rapidement sa batterie mais avoir tout de même la possibilité de regarder des vidéos et animations en Flash, et pas au constructeur, du moins si l'on est partisan de la liberté même dans le domaine technologique).
   Récemment, une nouvelle forme de limitation volontaire est apparue, de manière un peu différente. C'est avec les Google Glass que le problème s'est posé le plus directement lorsque les gens (au premier rang desquels certaines autorités régulatrices de l'information et des droits des personnes) se sont rendus compte qu'il était possible avec ces lunettes de filmer à leur insu les individus. C'est la nouvelle terreur aujourd'hui, se faire filmer à son insu, ce qui peut à la fois se comprendre et en même temps témoigne d'une certaine hypocrisie de la part des autorités qui utilisent, elles, abondamment ce moyen en utilisant des caméras de surveillance dans les grandes villes sans se soucier de demander l'accord des personnes, et en voulant manifester leur interdire de disposer de la même capacité.
   Face à ces craintes, Google s'est empressé de devancer les critiques qui auraient pu lui être faites en limitant volontairement le temps d'enregistrement de ses lunettes à quelque chose comme une vingtaine de secondes. Ce genre de restrictions va de pair avec le fait que les constructeurs imposent aujourd'hui un bruit caractéristique de prise de photo lorsque quelqu'un utilise son appareil photo pour prendre un cliché, bruit qui ne peut jamais être totalement supprimé, du moins dans les réglages officiels de l'appareil.
   Ces restrictions apparaissent néanmoins bien futiles lorsque l'on se rend compte qu'il est toujours possible, pour celui que cela intéresse, de trouver un moyen de supprimer ce bruit, que ce soit en jailbreakant son iPhone ou en rootant son téléphone Samsung, à moins qu'il ne suffise parfois tout simplement de se procurer une application tout à fait légale sur l'Apple Store ou le Google Play permettant de supprimer ce bruit intempestif.
   La même chose vient d'arriver avec la nouvelle montre intelligente de Samsung, la Galaxy Gear. Alors que le constructeur a volontairement limité la possibilité de filmer avec la discrète caméra de sa montre à quinze minuscules secondes, il est évidemment possible, avec un peu d'astuce, de détourner cette limitation et de filmer sinon indéfiniment (la mémoire de la montre est limité à 4 Go), du moins pendant de nombreuses heures en utilisant les bons réglages.
   La manoeuvre est assez compliquée, mais elle vaut  la peine d'y consacrer un peu de temps, ne serait-ce que pour le plaisir enfantin de briser cette limitation du constructeur, et c'est ce que je vais expliquer.


mercredi 25 septembre 2013


Samsung : opération Galaxy Note 3 + Galaxy Gear

N'est pas Apple qui veut



C'est ce matin que Samsung lançait son opération évènement : pour un Galaxy Note 3 acheté, une montre intelligente Galaxy Gear offerte.
Dès ce matin 6 heures, une centaine de "geeks" attendaient devant le Samsung Experience Store (ainsi nommé) au 9 Boulevard Malesherbes à Paris.







Vers 7h30, une demi-heure avant l'ouverture du magasin, une petite foule commence à se former, mais pour ceux qui ont l'habitude des sorties de produits Apple, ça reste quand même très limitée. Il est vrai que Samsung ne promettait de repartir avec une Galaxy Gear gracieusement offerte (prix officiel : 300 euros, tout de même, ce qui fait un beau cadeau) qu'aux 200 premiers clients. Ceux qui évaluaient leur place dans la foule au-delà de ce nombre n'avaient guère de raisons de rester, à moins de vouloir impérativement le Galaxy Note 3, avec ou sans la montre.







Finalement, les portes s'ouvrent et malgré une gestion un peu chaotique de la part des personnes chargées de la sécurité (certains petits malins ont apparemment pu se faufiler sans avoir attendu aussi longtemps que les autres...) tout se passe globalement bien. La bonne surprise est même là : contrairement à ce qui avait été annoncé sur certains sites, la Gear n'est pas envoyée ultérieurement dans le mois à venir, mais immédiatement donnée sur place aux 200 clients chanceux. Ouf! Il est vrai qu'il aurait été un peu frustrant et paradoxal de n'avoir la montre qu'après tout le monde, alors même que ceux qui l'auraient payé au prix fort auraient pu l'avoir aujourd'hui même.
Bref, le contenu du sac est plutôt alléchant pour un amateur de technologie.






L'impression d'avoir participé à une sorte de parodie de sortie de produit Apple reste au final tout de même très présente. Là où Apple n'a nul besoin d'offrir quoi que ce soit et au contraire fait payer très cher sans aucune contrepartie (pas d'offre de remboursement différée comme Samsung en a l'habitude) ses nouveaux produits, Samsung peine à faire venir beaucoup de monde à la sortie de ses dernières créations, pourtant de qualité, et largement sponsorisés. C'est sans doute toute la différence entre une marque que la plupart des gens perçoivent encore aujourd'hui comme un honnête fabriquant de produits corrects mais peu exaltants, et une autre qui a bâti toute son image sur une exigence de haut de gamme associée à pas mal d'originalité (sans doute moins aujourd'hui, même si le lecteur d'empreinte digitale du dernier iPhone apparaît comme une très bonne idée, au moins sur le plan marketing). L'impression (à tort ou à raison) d'accéder à un produit exceptionnel, de participer à un véritable événement et un certain esprit de hype, voilà sans doute ce que ressentent les clients Apple (du moins ceux qui ne viennent pas juste pour alimenter ensuite le marché parallèle de la revente) et qui manque encore à Samsung, pour l'instant...

dimanche 3 février 2013

Agir gratuitement, une illusion?





Laurence Harang, philosophe et professeur de philosophie au Lycée Bonaparte à Toulon, publie ce mois-ci un ouvrage de philosophie morale intitulé « Agir gratuitement, la grande illusion ? » aux Presses de la Renaissance. La quatrième de couverture nous précise le sujet du livre : « L’homme est un animal comme les autres, il a des dispositions à faire le bien et à agir avec altruisme… mais jamais de manière purement désintéressée. »
Et c’est précisément ce que va s’employer à nous montrer l’ouvrage, que bien des qualités que l’on a pu juger autrefois comme spécifiquement humaines se retrouvent aussi dans le monde animal, certes souvent à des degrés plus élémentaires, mais sans qu’il y ait une véritable différence de nature entre l’homme et les autres animaux. De ce point de vue, il faut le dire l’ouvrage est très convaincant, illustrant son propos par de nombreux exemples : on se rappellera ainsi de ce cas tout à fait étonnant d’une femelle singe recueillant un oiseau blessé dans un zoo et mettant en œuvre une démarche complexe pour lui permettre de se rétablir de son choc et ensuite de s’envoler ! L’intelligence pratique et par la même occasion le sens moral dont a fait preuve ce singe sont effectivement tout à fait admirables et ne laissent pas de nous interroger.
La première qualité de l’ouvrage de Laurence Harang réside précisément dans ce recours régulier aux témoignages concrets, toujours racontés dans le détail et d’une manière éclairante pour notre compréhension de l’attitude morale humaine, dont on trouve la source dans le monde animal. Loin d’une théorisation abstraite, cet essai philosophique se veut extrêmement accessible et à cet égard le pari est tout à fait réussi. Certes, comme l’auteur le concède, il ne s’agit pas ici de définir de manière exhaustive et irréfutable en quoi consiste exactement la nature humaine. Mais, au gré de réflexions et de cas concrets dont on peut tirer des conclusions plus générales, de pointer notamment ces dispositions à éprouver un souci pour autrui qui rattachent l’homme, paradoxalement et contrairement à ce que l’on a pu longtemps croire, au reste du règne animal, et en particulier aux animaux évolués.

Savoir se mettre à la portée du lecteur, pas forcément philosophe mais désireux par exemple d’approfondir les liens profonds existant entre le monde animal et l’être humain, au travers d’un propos clair et informé, voilà sans doute une qualité fondamentale pour un philosophe contemporain. Qualité d’autant plus fondamentale s’agissant d’un domaine, la cause animale et le refus de traiter avec mépris ceux que l’on appelait autrefois nos « frères inférieurs », qui appelle, parfois de manière urgente et concrète, à la mobilisation de tous. À cette sensibilisation, le livre de Laurence Harang participe activement et ce n’est pas la moindre de ses vertus.

vendredi 2 novembre 2012

Sortie de l'iPad mini : assez peu de monde
















Assez peu de monde au final ce matin devant l'Apple store Opéra pour la sortie de l'iPad mini comme en témoignent ces photos. Ce n'était pas l'affluence des grands jours, même si une maigre file s'était quand même formée. Il suffit de comparer avec les images précédentes sur ce blog de la sortie de l'iPad 3 pour voir clairement la différence. Aujourd'hui la file est famélique, surtout vue sous cet angle...



Comment expliquer cela? Sans doute par le fait que de plus en plus les fans d'Apple découvrent Internet, si l'on peut dire, et les vertus de la réservation bien au chaud chez soi des produits dont l'arrivée est garantie au jour de la sortie. Il fallait en effet bien du courage ce matin pour braver le froid de Paris et attendre un produit que l'on pouvait tout aussi bien recevoir confortablement dans son appartement...

 
 
En dehors des fans endurcis, le gros des maigres troupes était encore une fois semble-t-il constitué d'acheteurs du marché noir ou gris, selon la dénomination choisie, dont la raison d'attendre ainsi s'explique sans doute par le fait de payer en liquide autant de produits que possible, qui seront ultérieurement revendus au plus offrant ou à l'étranger (le traffic commençait d'ailleurs sans attendre sur le pavé, un vendeur a même dû venir ordonner, sous les yeux de quelques passants surpris, à un acheteur ayant obtenu un numéro d'entrée dans la file mais qui était ressorti pour le négocier avec des acheteurs eux aussi étrangers arrivés plus tard de le lui rendre! On ne rigole pas avec l'ordre de passage chez Apple). Signe caractéristique de cette sortie en demi-teinte à Opéra : les vendeurs du magazin n'ont pas fait ce matin de tour d'honneur pour applaudir les acheteurs, mais se sont contentés de les accueillir par des applaudissements à l'entrée de l'Apple store.
 
 
Les autres raisons de cet insuccès relatif (du moins dans la rue) tiennent sans doute au fait que l'iPad mini est un produit nouveau (donc n'ayant pas une tradition de fans derrière lui), un peu hybride et inclassable, mis en doute avant sa conception par feu Jobs lui-même et ne disposant que d'une résolution d'écran médiocre aux yeux d'un possesseur d'iPhone 4, 4S ou 5 ou d'un iPad 3 habitué à l'extraordinaire résolution Retina. Quoi qu'il en soit l'iPad mini saura certainement faire son chemin, son utilisation aisée dans les transports en commun jouant probablement beaucoup pour sa popularité... Mais pour ma part ce sera certainement la prochaine génération, tant on a un peu l'impression que celui-ci constitue un coup d'essai d'Apple avant le vrai modèle réellement intéressant, l'année prochaine ou un peu avant...
 

Apple, fruit de la passion



A lire et relire : l'excellent article de Raphaëlle Rérolle dans Le monde sur Apple, auquel j'ai participé.

http://www.lemonde.fr/culture/article/2012/10/25/apple-fruit-de-la-passion_1781124_3246.html

vendredi 16 mars 2012

Lancement New ipad, "iPad 3"


C'était ce matin, à l'Apple Store Opéra, vers 8H... H moins 5, les portes s'ouvrent et les vendeurs Apple sortent en applaudissant. Ils vont voir les clients qui attendent sagement en files, derrière des barrières.

Voilà quelques images :





Petite sociologie de l'acheteur d'iPad à 8 heures du matin


L'ambiance est sympathique et bon enfant. Il y a même des boissons chaudes de servies! Certaines personnes sont visiblement là depuis un bon moment. Une petite remarque cependant : à bien y regarder, et c'est ce dont je me rends compte au bout de quelques minutes, les vrais passionnés paraissent un peu absents... Les seuls vrais geeks présents sont... les journalistes de la presse papier ou internet spécialisés dans les nouvelles technologies. Les acheteurs, eux, sont pour la plupart étrangers, venant apparemment des pays de l'est. C'est ce que la presse spécialisée appelle le "marché gris", c'est lui qui apparemment a pris le relais des vrais acheteurs passionnés. Un journaliste sur place me glisse à l'oreille qu'il est surpris des proportions qu'a pris le phénomène, il en est un peu scandalisé, l'esprit n'y est plus vraiment... A bien m'en souvenir, effectivement, la dernière fois que j'ai attendu pour un produit Apple c'était lors de l'arrivée de l'iPhone 4 à la boutique SFR des Champs-Elysées, et le public était très différent, essentiellement des français, passionnés comme moi de technologie. Peut-être la nécessité de devoir souscrire un abonnement téléphonique nominatif jouait-elle à ce moment-là dans la limitation des personnes venues uniquement dans le but de revendre quelques heures plus tard les appareils achetés, comme c'était le cas de la majorité des clients aujourd'hui... Faut-il regretter cette évolution "commerciale"? Ce qui est clair c'est que la plupart des personnes présentes ce matin à 8h n'étaient pas françaises et ne parlaient même pas français. Les vendeurs Apple ne semblaient d'ailleurs pas surpris par le phénomène, certains ne cherchaient même pas à parler français mais discutaient directement en anglais voire parlaient couramment dans la langue des acheteurs, peut-être des interprètes avaient-ils été réquisitionnés pour l'occasion. Les acheteurs en tous les cas contrastaient avec l'image d'Apple, et c'était cela le plus surprenant : beaucoup étaient pauvrement habillés, très loin des bobos qu'on aurait pu s'attendre à trouver dans les files d'attente.. J'ai vu aussi des personnes âgées, étrangères aussi, très certainement davantage motivées par des obligations commerciales, pour gagner un peu d'argent, que par le pur goût de la technologie. C'est finalement un peu triste, on ne peut s'empêcher de penser que des réseaux obligent ces personnes d'un certain âge, qui seraient bien mieux au chaud qu'à attendre dans le froid pendant des heures, à venir ici faire la queue. Steve Jobs aurait-il apprécié cela? Le miracle technologique représenté par l'iPad 3 semblait appartenir à un tout autre univers que la réalité sociale des acheteurs les plus matinaux ce jour de lancement, et c'est certainement la chose la plus marquante de cette matinée...