samedi 28 décembre 2013



Descartes et les Google Glass






L'article du devoir à lire en ligne :






     Ces lunettes sont réellement impressionnantes par certains aspects, par exemple on peut traduire un texte en langue étrangère devant nous et le même texte apparaît traduit à travers les lunettes dans la même police d'écriture et la même couleur sur le même fond visuel que le modèle initial! Le texte en langue étrangère est juste remplacé à l'identique dans la lunette par sa traduction (assez bonne) en français ou inversement du français vers une autre langue... Un exemple parmi d'autres de leur utilisation possible assez saisissante. 

      Il est probable que tout le monde s'en moquera au début comme pour les premiers téléphones (trop gros, trop chers, trop m'as-tu-vu) et que tout le monde ou presque en aura quelques années plus tard... y compris les philosophes français qui écriront des bouquins mal écrits pour en dire le plus grand mal...

       Je pense qu'il faut supposer que dans l'avenir notre vision naturelle sera tellement imbriquée avec la réalité numérique sans cesse présente à nos sens que l'idée de s'en séparer ne nous viendra même pas pour nous retrouver avec "nous-mêmes", vu qu'il n'y aura plus de nous-mêmes indépendant de ce mélange réel/virtuel. Pas plus qu'on a l'idée d'enlever nos montres ou nos lunettes non-intelligentes pour mieux réfléchir et être vraiment soi...







vendredi 11 octobre 2013


Galaxy Gear et ses limites 2 (tutoriel)

 

 

   D'un strict point de vue technique, pour dépasser le temps limite des 15 secondes imposées par Samsung sur sa montre Galaxy Gear, il faut procéder ainsi :

    La première chose à faire consiste à aller avec son Galaxy Note 3 sur le Google Play et installer l'application FastCam décrite ici :


   Une fois l'application installée, il faut la sauvegarder sur la carte SD du téléphone, de manière à pouvoir utilise le fichier APK de l'application. Pour faire cela il faut télécharger l'application AppMonster Free décrite ici : 


   Cette application permet de sauvegarder en backup les fichiers des applications. Pour cela il suffit de lancer l'application qui repèrera toutes les applications présentes dans le téléphone, de cliquer sur celle qui nous intéresse et de faire "backup to SD", comme ceci (exemple donné par cnet.france) :









    Une fois ceci fait, il suffit de récupérer le fichier .apk en branchant son téléphone à son PC en USB et en explorant la carte SD :

 

 

    Ensuite, il faut accéder à la montre en installant certains programmes sur son PC. La première chose à faire est d'installer le programme Java JDK, que l'on trouve à l'adresse suivante :


    Il faut faire bien attention d'installer la version x86, même si l'on utilise un windows 64-bit.





   Ensuite, une fois ce programme installé, il faut installer un deuxième programme : le Android SDK manager, disponible ici :


    Une fois le programme installé, il faut également installer tous les packages proposés.


   Une fois ceci fait, il faut aller dans les paramètres de la Galaxy Gear et dans l'onglet "Informations" cocher "Debog. USB". Ensuite mettre la montre dans son "craddle" et le brancher au PC avec un cable mini usb vers USB.

   Quand la montre est reconnue et le driver automatiquement installé (ce qui prend un peu de temps), il faut regarder dans le Android SDK Manager à quel endroit est stocké l'application adb.exe :

 
 Une fois parvenu à l'endroit indiqué en rouge sur l'image précédente, il faut, dans l'endroit où se trouve l'application adb.exe ouvrir une commande en appuyant sur la touche Shift du clavier et en cliquant droit. Il faut ensuite sélectionner "ouvrir une fenêtre de commande" :




  Dans cette commande, il faut taper "adb devices" pour vérifier que la Galaxy Gear est bien repérée. 

  
   Une fois ceci fait, il faut installer l'apk FastCam que l'on aura pris soin d'extraire de son fichier sur la carte SD et installée à la racine du disque C.
   Ensuite il faut taper : "adb install C:\" et ensuite le nom du fichier.apk, si tout se passe bien la commande affichera "success" après quelques instants.
   Le programme est à présent sur la Gear. Il faut ensuite aller dans les applications de la Gear et d'abord ouvrir l'application FastCam Settings. Dans "Select Folder" il faut choisir : Dcim puis Camera. Une fois validé sur le boutton en bas à droite, à peine visible sur la Gear, les vidéos seront enregistrables pendant des heures en ouvrant l'application FastCam sur la Gear (à noter que l'image qui apparaît sur la Gear est en biais, mais est droite sur le fichier, ce qui vaut mieux que l'inverse et ne change rien au final). Les fichiers sont ensuite visibles dans la gallerie de la montre et transférables sur le Galaxy Note 3.
   Bien évidemment, en utilisant le même procédé, il est possible de mettre d'autres applications sur la Gear, certains se sont amusés à y mettre CandyCrush...






   




Galaxy Gear et ses limites 1




   Ce qu'il y a d'un peu agaçant avec les appareils électroniques réside souvent dans les limitations que les constructeurs ont imposé volontairement à leur fonctionnement. Ainsi, alors que l'iPhone et l'iPad pourraient lire des vidéos au format Flash, Apple s'y est toujours refusé. Les raisons sont souvent assez justes, par exemple Apple ne voulait pas faire fondre l'autonomie de ses appareils en permettant le visionnage de vidéos en Flash qui est très coûteux en énergie, mais il n'empêche que quelles que soient les bonnes raisons, il s'agit incontestablement de paternalisme, c'est-à-dire de la volonté de faire le bien des gens y compris malgré leur désaccord (car après tout c'est à l'utilisateur de décider s'il veut épuiser rapidement sa batterie mais avoir tout de même la possibilité de regarder des vidéos et animations en Flash, et pas au constructeur, du moins si l'on est partisan de la liberté même dans le domaine technologique).
   Récemment, une nouvelle forme de limitation volontaire est apparue, de manière un peu différente. C'est avec les Google Glass que le problème s'est posé le plus directement lorsque les gens (au premier rang desquels certaines autorités régulatrices de l'information et des droits des personnes) se sont rendus compte qu'il était possible avec ces lunettes de filmer à leur insu les individus. C'est la nouvelle terreur aujourd'hui, se faire filmer à son insu, ce qui peut à la fois se comprendre et en même temps témoigne d'une certaine hypocrisie de la part des autorités qui utilisent, elles, abondamment ce moyen en utilisant des caméras de surveillance dans les grandes villes sans se soucier de demander l'accord des personnes, et en voulant manifester leur interdire de disposer de la même capacité.
   Face à ces craintes, Google s'est empressé de devancer les critiques qui auraient pu lui être faites en limitant volontairement le temps d'enregistrement de ses lunettes à quelque chose comme une vingtaine de secondes. Ce genre de restrictions va de pair avec le fait que les constructeurs imposent aujourd'hui un bruit caractéristique de prise de photo lorsque quelqu'un utilise son appareil photo pour prendre un cliché, bruit qui ne peut jamais être totalement supprimé, du moins dans les réglages officiels de l'appareil.
   Ces restrictions apparaissent néanmoins bien futiles lorsque l'on se rend compte qu'il est toujours possible, pour celui que cela intéresse, de trouver un moyen de supprimer ce bruit, que ce soit en jailbreakant son iPhone ou en rootant son téléphone Samsung, à moins qu'il ne suffise parfois tout simplement de se procurer une application tout à fait légale sur l'Apple Store ou le Google Play permettant de supprimer ce bruit intempestif.
   La même chose vient d'arriver avec la nouvelle montre intelligente de Samsung, la Galaxy Gear. Alors que le constructeur a volontairement limité la possibilité de filmer avec la discrète caméra de sa montre à quinze minuscules secondes, il est évidemment possible, avec un peu d'astuce, de détourner cette limitation et de filmer sinon indéfiniment (la mémoire de la montre est limité à 4 Go), du moins pendant de nombreuses heures en utilisant les bons réglages.
   La manoeuvre est assez compliquée, mais elle vaut  la peine d'y consacrer un peu de temps, ne serait-ce que pour le plaisir enfantin de briser cette limitation du constructeur, et c'est ce que je vais expliquer.


mercredi 25 septembre 2013


Samsung : opération Galaxy Note 3 + Galaxy Gear

N'est pas Apple qui veut



C'est ce matin que Samsung lançait son opération évènement : pour un Galaxy Note 3 acheté, une montre intelligente Galaxy Gear offerte.
Dès ce matin 6 heures, une centaine de "geeks" attendaient devant le Samsung Experience Store (ainsi nommé) au 9 Boulevard Malesherbes à Paris.







Vers 7h30, une demi-heure avant l'ouverture du magasin, une petite foule commence à se former, mais pour ceux qui ont l'habitude des sorties de produits Apple, ça reste quand même très limitée. Il est vrai que Samsung ne promettait de repartir avec une Galaxy Gear gracieusement offerte (prix officiel : 300 euros, tout de même, ce qui fait un beau cadeau) qu'aux 200 premiers clients. Ceux qui évaluaient leur place dans la foule au-delà de ce nombre n'avaient guère de raisons de rester, à moins de vouloir impérativement le Galaxy Note 3, avec ou sans la montre.







Finalement, les portes s'ouvrent et malgré une gestion un peu chaotique de la part des personnes chargées de la sécurité (certains petits malins ont apparemment pu se faufiler sans avoir attendu aussi longtemps que les autres...) tout se passe globalement bien. La bonne surprise est même là : contrairement à ce qui avait été annoncé sur certains sites, la Gear n'est pas envoyée ultérieurement dans le mois à venir, mais immédiatement donnée sur place aux 200 clients chanceux. Ouf! Il est vrai qu'il aurait été un peu frustrant et paradoxal de n'avoir la montre qu'après tout le monde, alors même que ceux qui l'auraient payé au prix fort auraient pu l'avoir aujourd'hui même.
Bref, le contenu du sac est plutôt alléchant pour un amateur de technologie.






L'impression d'avoir participé à une sorte de parodie de sortie de produit Apple reste au final tout de même très présente. Là où Apple n'a nul besoin d'offrir quoi que ce soit et au contraire fait payer très cher sans aucune contrepartie (pas d'offre de remboursement différée comme Samsung en a l'habitude) ses nouveaux produits, Samsung peine à faire venir beaucoup de monde à la sortie de ses dernières créations, pourtant de qualité, et largement sponsorisés. C'est sans doute toute la différence entre une marque que la plupart des gens perçoivent encore aujourd'hui comme un honnête fabriquant de produits corrects mais peu exaltants, et une autre qui a bâti toute son image sur une exigence de haut de gamme associée à pas mal d'originalité (sans doute moins aujourd'hui, même si le lecteur d'empreinte digitale du dernier iPhone apparaît comme une très bonne idée, au moins sur le plan marketing). L'impression (à tort ou à raison) d'accéder à un produit exceptionnel, de participer à un véritable événement et un certain esprit de hype, voilà sans doute ce que ressentent les clients Apple (du moins ceux qui ne viennent pas juste pour alimenter ensuite le marché parallèle de la revente) et qui manque encore à Samsung, pour l'instant...

dimanche 3 février 2013

Agir gratuitement, une illusion?





Laurence Harang, philosophe et professeur de philosophie au Lycée Bonaparte à Toulon, publie ce mois-ci un ouvrage de philosophie morale intitulé « Agir gratuitement, la grande illusion ? » aux Presses de la Renaissance. La quatrième de couverture nous précise le sujet du livre : « L’homme est un animal comme les autres, il a des dispositions à faire le bien et à agir avec altruisme… mais jamais de manière purement désintéressée. »
Et c’est précisément ce que va s’employer à nous montrer l’ouvrage, que bien des qualités que l’on a pu juger autrefois comme spécifiquement humaines se retrouvent aussi dans le monde animal, certes souvent à des degrés plus élémentaires, mais sans qu’il y ait une véritable différence de nature entre l’homme et les autres animaux. De ce point de vue, il faut le dire l’ouvrage est très convaincant, illustrant son propos par de nombreux exemples : on se rappellera ainsi de ce cas tout à fait étonnant d’une femelle singe recueillant un oiseau blessé dans un zoo et mettant en œuvre une démarche complexe pour lui permettre de se rétablir de son choc et ensuite de s’envoler ! L’intelligence pratique et par la même occasion le sens moral dont a fait preuve ce singe sont effectivement tout à fait admirables et ne laissent pas de nous interroger.
La première qualité de l’ouvrage de Laurence Harang réside précisément dans ce recours régulier aux témoignages concrets, toujours racontés dans le détail et d’une manière éclairante pour notre compréhension de l’attitude morale humaine, dont on trouve la source dans le monde animal. Loin d’une théorisation abstraite, cet essai philosophique se veut extrêmement accessible et à cet égard le pari est tout à fait réussi. Certes, comme l’auteur le concède, il ne s’agit pas ici de définir de manière exhaustive et irréfutable en quoi consiste exactement la nature humaine. Mais, au gré de réflexions et de cas concrets dont on peut tirer des conclusions plus générales, de pointer notamment ces dispositions à éprouver un souci pour autrui qui rattachent l’homme, paradoxalement et contrairement à ce que l’on a pu longtemps croire, au reste du règne animal, et en particulier aux animaux évolués.

Savoir se mettre à la portée du lecteur, pas forcément philosophe mais désireux par exemple d’approfondir les liens profonds existant entre le monde animal et l’être humain, au travers d’un propos clair et informé, voilà sans doute une qualité fondamentale pour un philosophe contemporain. Qualité d’autant plus fondamentale s’agissant d’un domaine, la cause animale et le refus de traiter avec mépris ceux que l’on appelait autrefois nos « frères inférieurs », qui appelle, parfois de manière urgente et concrète, à la mobilisation de tous. À cette sensibilisation, le livre de Laurence Harang participe activement et ce n’est pas la moindre de ses vertus.